En tant que telle, l’exception de copie privée n’existe pas en droit anglais (bien qu’elle y fasse son apparence par le biais du droit européen). La reproduction de l’oeuvre, dans sa totalité ou en partie, constitue une contrefaçon, à moins que l’exception du « fair dealing » (usage raisonnable / loyal / équitable) ne soit applicable (s. 29 & 30 CDPA 1988). Celle-ci constitue une défense à la contrefaçon, qui permet l’utilisation non autorisée d’une oeuvre à des fins de recherche ou d’étude privée (« fair dealing for the purposes of research and private study »), de critique et d’évaluation (« fair dealing for criticism or review ») ou afin de rendre compte de sujets d’actualité (« reporting of current events »). Les juges décident au cas par cas de si l’usage est « fair », en s’aidant d’un faisceau d’indices : l’oeuvre est-elle publiée ? Comment a-t-elle été obtenue ? Combien a été copié ? Quelle utilisation de l’oeuvre a été faite ? Etc…

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Exemple : « When applying the exception or limitation on private copying, Member States should take due account of technological and economic developments. » (Recital 29, 2001/29/EC Directive on Related rights)