Echanges Sécurisés pour le Transfert d’Informations Vidéo, en Accord avec la Législation (2006-2009).

L’objectif de ce projet est de proposer un service d’échange de vidéo sur réseaux qui soit à la fois sûr, viable techniquement, économiquement et juridiquement.

Le projet vise à proposer des outils complémentaires de sécurisation des échanges vidéos, utilisant en particulier le tatouage et le chiffrement, qui puissent se greffer sur les mécanismes déjà existants et déployés sur le marché tels que les DRM (Digital Right Management). L’architecture globale du système sera conçue de manière à permettre une sécurisation de bout en bout des données : le chiffrement interdira tout accès illicite au contenu lors de son transit et de son stockage, et le tatouage permettra d’étendre cette protection aux données en clair.

Plus précisément, les vidéos proposées via un ou plusieurs serveurs seront tout d’abord cryptées et tatouées afin de mettre en marche par la suite des mécanismes de DRM (Digital Rights Management). La lecture des contenus sera effectuée via l’utilisation de matériels dédiés conformes aux spécifications du DRM. Cela sera réalisé dans un premier temps par l’utilisation conjointe du chiffrement et du tatouage : un contenu ne pourra être lu que s’il se trouve à la fois tatoué et crypté, un contenu tatoué mais non crypté indiquera que le contenu provient d’une copie illicite. Le démonstrateur proposé pour la lecture des contenus vidéo sera dans un premier temps une plate-forme PC mais pourra également être étendue aux plates-formes mobiles (téléphones portables, PDA) ou matérielles (set top box TV).

Afin de faciliter la gestion des DRM nous prévoyons également d’étudier un système de rapport systématique auprès d’une entité tierce de confiance après ouverture d’un contenu multimédia. Le système global de DRM sera conçu de manière à optimiser et vérifier la procédure de gestion de droits. La garantie des exceptions aux droits de propriété littéraire et artistique ou le respect des libertés individuelles face au traitement des données à caractère personnel seront aussi assurés. La démarche juridique de ce projet est particulièrement originale. La réflexion juridique sort d’une classique démarche de valorisation des résultats de la recherche pour réellement conduire tout le projet.

Nous comptons également étudier la viabilité économique de ce type de système « à la demande » pour trois applications différentes : la VoD grand public, la VoD professionnelle (à destination des diffuseurs) et le « peer to peer marchand». Deux types d’analyses seront effectués pour estimer la viabilité économique du service de vidéo à la demande :

  • la faisabilité économique du service, c’est-à-dire son adéquation aux réalités industrielles (notamment les évolutions à court et moyen terme de l’organisation de l’offre de services multimédias),
  • l’analyse des usages du service proposé, en particulier le consentement à payer des consommateurs et leur acceptation des fonctionnalités associées au produit (les utilisations possibles et les DRM).

La première analyse s’appuie sur l’expertise des économistes participant au projet, plus précisément : des études sectorielles, l’organisation d’auditions d’acteurs professionnels des secteurs concernés et une simulation stratégique en fonction de différentes hypothèses faites sur le modèle d’organisation industrielle du service de VOD. La deuxième analyse suppose la mise en place d’un laboratoire des usages et surtout d’un protocole d’expérimentation à travers lesquels l’utilité du service sera testée auprès de différents panels d’utilisateurs.